
Aujourd’hui nous allons à la rencontre de Christo Ivanov, l’entrepreneur et candidat UDC inscrit sur la liste n° 6 pour les élections municipales et de l’exécutif de la ville de Genève, qui ont eu lieu le 15 Mars 2020. Entre-deux tours.
Bonjour Christo Ivanov, bravo pour votre candidature. Qu’est-ce qui vous a incité à vous lancer en politique ?
Christo Ivanov : Le besoin de faire évoluer la société, le besoin de faire de la proximité, d’être proche des gens. Faire avancer les débats dans le compromis qui est la force de la Suisse. Il n’y a aucun parti majoritaire et j’essaye d’apporter ma pierre à l’édifice.
Quels sont les points forts de votre candidature ?
C.I. : Mon expérience. Je suis chef d’entreprise indépendant. Je sais diriger du personnel, des équipes. J’ai connu, je crois, tous les stades de la vie professionnelle. J’ai été apprenti, j’ai été employé. J’étais cadre bancaire jusqu’à mon licenciement en 1992. J’ai gagné le chômage. Et en 1993 avec le concours d’un associé j’ai racheté une entreprise dans le domaine du bâtiment et ça fait 27 ans que ça dure.
Autrement dit votre expérience en tant qu’entrepreneur est un atout pour gérer une ville comme Genève ?
C.I. : Je crois qu’aujourd’hui il est capital d’avoir des capacités managériales de haut niveau. Je sais faire une feuille d’impôt, je sais ce que c’est de payer des charges sociales, chercher du travail, se faire payer… c’est très difficile. Surtout que la concurrence est rude et avec des pratiques pas toujours correctes. Donc j’ai les épaules assez larges pour relever ce défi.
Pourquoi avoir choisi les vélos électriques publicitaires de l’agence de communication MediaShift pour votre campagne électorale ?
C.I. : D’abord je trouve le projet excellent. Ensuite je fonctionne à l’intuition, à l’enthousiasme. Et soutenir une start-up dans un domaine qui va évoluer dans le futur, avec de nouveaux métiers. Je pense que votre start-up est à l’avant-garde et que vous avez le bon état d’esprit enthousiaste et qui va de l’avant. Et j’ai beaucoup d’empathie pour les gens, alors si on peut aider une jeune pousse, on va le faire.
Selon vous, Christo Ivanov, comment pourrait-on développer la Green Attitude, la conscience verte, à Genève ?
C.I. : C’est une très bonne question ! Ça commence d’abord par une discipline générale. Je pense que les citoyens doivent être responsables. En priorité, ce que je fais depuis très longtemps déjà, c’est faire un gros effort sur le tri des déchets. Ensuite, sur la consommation de plastique qu’on devrait arrêter d’acheter. Troisième axe : il faut en arrêter avec le gaspillage alimentaire. C’est hallucinant. On a la chance d’être dans une ville et dans un canton où j’ai le sentiment que nous sommes des enfants gâtés. Dans un deuxième temps, il faut impérativement un véritable plan solaire et un plan énergie. La Suisse a la chance d’être le véritable château d’eau de l’Europe, mais jusqu’à quand ? Nous devons utiliser toutes les toitures disponibles pour faire du solaire. Soit du voltaïque soit de l’aéro-voltaïque, une technologie prometteuse que j’ai connu récemment lors d’un de mes déplacements à Fribourg. Nous devons également veiller à une meilleure isolation des bâtiments pour diminuer les déperditions de chaleur. Ça c’est un acte qui doit être pris en charge par les services publics, par l’état, par les communes, en l’occurrence la ville de Genève.
La dernière chose, nous avons déposé un texte en ville de Genève pour faire déménager la gare routière à la place Dorcière d’ici 2023 pour en faire un véritable parc. Faire un pont à verdure en centre-ville, ça manque, surtout dans le quartier des Pâquis et de la gare. Et puis planter des arbres là où on peut planter des arbres. On a la ville au monde, (Genève), avec New-York avec la plus forte densité de population. Il est impératif qu’on ait des poumons de verdure et qu’on arrête de construire de manière anarchique.
On a beaucoup entendu ces derniers temps qu’on coupait les arbres à Genève…
C.I. : Oui et bien c’est un magistrat vert qui coupe les arbres à Genève. Il faut le dire ! Nous sommes pour une compensation des arbres et replanter quand on peut le faire. On a vu les aménagements Ville de Genève, on a fait que du béton. Prenez la place Simond Goulard, le quai des Bergues. C’est hallucinant, alors que c’est un gouvernement de gauche, que ces gens là fassent du béton et qu’il n’y ait pas du tout de verdure dans ces endroits là. C’est hallucinant. Je sais pas si les gens se rendent compte, c’est très grave. Ils sont en inadéquation avec leurs discours. C’est d’une aberration absolue.
Vous pensez donc que pour développer cette conscience verte, on devrait créer plus d’espaces verts ?
C.I. : Nous avons déjà fait une proposition de créer un espace vert en centre-ville. On a déposé une urgence au conseil municipal. Malheureusement nous n’avons pas pu voter et nous allons devoir redéposer l’urgence. Il y a tout un processus qui doit se mettre en avant. Il doit y avoir une complémentarité des modes de transports entre les piétons, les vélos, les voitures parce que les entreprises doivent travailler. Les touristes doivent pouvoir venir et circuler à Genève. On entend dire qu’il y a assez de places de parking… Prenez l’exemple de Saint-Galle qui est une ville bien plus petite que Genève : il y a 21 parkings publics ! Donc quand vous arrivez, vous parquez votre voiture et vous allez à pied ou en vélo. À Genève, c’est la croix et la bannière pour faire un parking. Prenez le parking des Clés de Rives, financé par des privés, qui rapporterait 3 millions par année à la ville de Genève sur 65 ans. Et au bout de 65 ans, il retombe dans le domaine public donc dans la propriété de la ville de Genève. Et vous avez une partie de la gauche, les socialistes et les verts qui lancent un référendum contre ce parking qui permettrait une piétonnisation. Une nouvelle incohérence de plus.
Que pensez-vous d’étendre le droit de vote aux mineurs dès seize ans ?
C.I. : Non! Je considère qu’en dessous de 18 ans, les jeunes n’ont pas la maturité nécessaire pour qu’on leur donne cette possibilité. Je sais que certains cantons ont déjà tenté l’expérience, mais je ne vois pas cela pour Genève.
Quelles solutions proposez-vous pour venir en aide à des jeunes en difficultés qui veulent réussir?
C.I. : En collaboration avec le tissus associatif je prévois de nombreuses synergies. Je crois à l’élévation par le sport et par le travail. L’engagement associatif est également un moyen d’élévation et une source de solidarité entre les habitants. J’ai également cet engagement auprès d’une ONG, qui par ma femme se trouve être au Burkina Faso, et qui vient en aide aux enfants par les valeurs du sport de l’éducation et du travail. Je crois à l’engagement entrepreneurial, étant moi-même entrepreneur et je perçois l’importance de cette problématique pour nos jeunes.
Dernière question ! Si vous étiez jeune aujourd’hui, pour qui voteriez-vous ?
Christo Ivanov : (Rires) Et bien pour Christo Ivanov !










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Alex Very – MediaShift